Un bâtiment ayant accueilli un transformateur électrique était connu pour servir de gite d’estive régulier pour un individu de Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et était utilisé très occasionnellement par d’autres espèces (pipistrelles, murins). Il comprenait plusieurs espaces individuels accessibles de l’extérieur, des ouvertures de fenêtre, ainsi qu’une tourelle. Le bâtiment, situé le long d’un chemin rural en zone boisée, était inclus à l’emprise d’un projet de carrière. Plusieurs options étaient envisagées pour ce bâtiment, allant de sa restauration en vue de l’intégrer aux locaux sociaux, à sa destruction.
Il a finalement été décidé de maintenir le bâtiment et de le dédier entièrement aux chiroptères en réalisant des travaux et tenter d’améliorer sa capacité d’accueil. Une couronne boisée autour de ce bâtiment a été maintenue pour isoler le site de la fréquentation humaine.
L’objectif était notamment de pérenniser ce site-relais pour le grand rhinolophe en été, et d’offrir une meilleure capacité d’accueil pour les chauves-souris en général : aucun objectif quantitatif ni qualitatif n’était fixé.
L’autorisation de la carrière intègre un arrêté préfectoral de dérogations nécessité par la présence de nombreuses espèces protégées, comprenant notamment le Grand Rhinolophe. Les mesures concernant le bâtiment sont intégrées à cet arrêté de dérogations et il est prévu un suivi annuel des chauves-souris (carrière et bâtiment).
Les travaux ont été réalisés suite à l’obtention de l’arrêté préfectoral de carrière, en décembre 2011 ; ils sont détaillés ci-après :
Un suivi simplifié par observation dans le gîte était en place depuis 2001 par une association naturaliste. Le site a fait l’objet d’un état initial dans le cadre de l’étude d’impact du projet de carrière. A partir de 2013 les suivis se sont systématisés, à raison de 3 à 4 visites annuelles et des visites hivernales ainsi qu’un suivi élargi du bâtiment et de son environnement en fin d’été. La technique de suivi a évolué depuis 2013. Il a été réalisé en 2017 de la façon suivante :
La partie « suivie » a été confiée à l’Association Nature Nord Isère Lo Parvi (38 460 Trept) et le bureau d’études Reflex Environnement (69 340 Francheville).
Les résultats sont présentés dans le tableau ci-contre (cliquer sur la photo). Le bilan basé sur les suivis réalisés depuis 2010, fait apparaitre :
Par ailleurs cette réalisation s’insère parmi d’autres études et actions en faveur de la préservation des chiroptères qui ont lieu dans le cadre de la gestion de la Réserve Naturelle Régionale des étangs de Mépieu située à proximité de la carrière (gestion de milieux, d’arbres à cavités, étude de peuplements) et dans les hameaux alentours (comptage et protection de colonies de reproduction chez des particuliers).
Liens
[1] https://www.genieecologique.fr/milieux/autres-milieux-artificialises
[2] https://www.genieecologique.fr/especes/mammiferes
[3] https://www.genieecologique.fr/regions/auvergne-rhone-alpes
[4] https://www.genieecologique.fr/sites/default/files/tableau_resultats.pdf
[5] mailto:charles.lemaitre@vicat.fr
[6] http://www.vicat.fr/