Approche socio-environnementale de la naturalité des nouveaux écosystèmes : le cas des carrières alluvionnaires abandonnées de la plaine de Crau

Face à la perte d'habitats naturels et à l'érosion de la biodiversité, l’objectif de restaurer 15% de tous les types d’écosystèmes de la planète d’ici 2020 a été fixé lors de la dernière conférence internationale sur la biodiversité qui s’est tenue à Nagoya au Japon. Cependant, dans de nombreux cas, il est impossible de restaurer l’intégralité des écosystèmes détruits notamment dans un contexte de changement climatique global. Face à ce constat, un renversement de paradigme s’opère aujourd’hui dans le domaine de la restauration visant, non pas à tenter la restauration hypothétique de la biodiversité et des fonctionnalités d’écosystèmes historiques ou culturels, mais plutôt de « laissez-faire la nature » dans des « nouveaux écosystèmes » dégradés au niveau biodiversité et fonctionnalité, mais dont la perception de la naturalité n’est cependant jamais évaluée.
Les objectifs de ce stage seront donc de réaliser une étude socio-environnementale visant à mesurer la perception de la naturalité et les critères de son évaluation pour de nouveaux écosystèmes résultant de l’exploitation ancienne de carrières sèches alluvionnaires (300 ha) dans la plaine de Crau dans le département des Bouches-du-Rhône. Au printemps 2017, le ou la candidat(e) participera à des enquêtes sociologiques auprès des différents acteurs de l’aménagement du territoire concernés et à une campagne « in situ » de recueils des perceptions et des critères d’évaluations du grand public face à ces nouveaux paysages. Le financement de ce stage est assuré par le programme «Newlands » du CNRS et il entre dans le cadre d’une thèse de Doctorat (Julie Chenot). Les aspects terrain, enquêtes sociologiques et traitements de données seront encadrés par la doctorante, appuyée par des chercheurs écologues et sociologues. Les résultats seront ensuite discutés dans le cadre de l’action sociale en matière de conservation et/ou restauration des nouveaux écosystèmes.
Candidature :
Lettre de motivation, résultats M1 et M2 (si possible), lettres de recommandations et CV àenvoyer par courriel à : chenot.julie@gmail.com, carole.barthelemy@univ-amu.fr et
thierry.dutoit@imbe.frLes candidatures seront étudiées au fur et à mesure de leur réception. Date limite : 15 décembre 2016.
 

MISSION
Le ou la stagiaire participera à :
- La réalisation d’une synthèse bibliographique (février-mars 2017) sur le concept de nouvel écosystème et de perception de la naturalité des écosystèmes.
- La conception de protocoles d’enquêtes sociologiques en collaboration avec les écologues.
- La réalisation d’une série d’enquêtes sur la perception des paysages des anciennes carrières alluvionnaires de la Crau auprès des acteurs de l’aménagement de ce territoire
(bergers, agents de la réserve naturelle, chasseurs) (mars-mai 2017).
- La réalisation d’une campagne in situ (mars-mai 2017) de recueils des perceptions du grand public des paysages issus de l’exploitation ancienne des carrières par rapport à
l’écosystème historique de référence (la steppe de Crau).
- Le traitement des données et la rédaction d’un rapport de stage (juin-juillet 2017).

PROFIL CANDIDAT/E
- Stage de niveau Master 2 recherche ou professionnel en sciences sociales (sociologie, anthropologie, géographie, psychologie) avec spécialité environnement ou Master 2
écologie, biodiversité avec spécialité interactions Nature/Société.
- Connaissances fondamentales sur la nature et l’action écologique, interactions hommes- nature, perception de la naturalité, etc.
- Connaissances techniques des enquêtes et entretiens sociologiques.
- Forte motivation pour la protection de la nature et la conservation des espaces naturels.
- Traitements de données, statistiques ®.
- Sérieux, rigoureux, autonome, sens de l’initiative, esprit d’équipe.
- Qualité rédactionnelle.

SALAIRE OU INDEMNISATION
Salaire/Indemnisation : Indemnisation selon le barème légal (504 euros/mois).