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Comment allier stabilisation des sols contaminés et préservation d’Astragalus tragacantha L. sur le littoral remarquable du Parc national des Calanques ?

Auteur collectif
Alma HECKENROTH, Isabelle LAFFONT-SCHWOB, Teddy BAUMBERGER, Pascale PRUDENT, Lidwine LE MIRE-PECHEUX, Laureen KELLER, Alex BAUMEL, Estelle DUMAS, Lucie MICHÉ, Thierry TATONI, Pascal MIRLEAU & Laurence AFFRE
Pagination
31-41
Lieu d'édition
Paris
Date édition
Date de l'événement
Type de document
Article
Milieux
Milieux aquatiques (cours d'eau)
Types d'actions
Etudes/diagnostics
Réhabilitation
Restauration

Cette article a été réalisé dans le cadre de la thématique 10ème Colloque du Réseau d’Échange et de Valorisation en Écologie de la Restauration - REVER 10. Paris, 19-21 mars 2019
Coordonné par Philippe GOURDAIN

Le réseau d’échange et de valorisation en écologie de la restauration (REVER) a été fondé en 2009. Visant à partager des retours d’expériences, ce colloque est aussi une opportunité pour créer du lien entre chercheurs, praticiens, gestionnaires d’espaces naturels, bureaux d’études et industriels.
La dixième édition de ce colloque a été co-organisée entre le réseau REVER, le Centre de Ressource Génie écologique puis l’UMS PatriNat et ses tutelles, le MNHN et l’OFB. Elle a été l’occasion de réfléchir sur les finalités de la restauration écologique, de partager différentes réalisations éclairantes et de tracer des perspectives d’actions concrètes en faveur de la biodiversité.
Pas moins de 23 présentations et deux tables rondes se sont tenues à cette occasion. Vingt posters ont aussi été présentés Les sujets traités concernaient la gestion et la restauration des milieux de landes, pelouses et prairies, la gestion des espèces exotiques envahissantes (EEE), la végétalisation et translocation d’espèces. D’autres sessions concernaient aussi la restauration des fonctionnalités des cours d'eau et zones humides, la formation à la restauration écologique et enfin les outils socio-économiques dans les projets de restauration.
À l’issu du colloque REVER 10, quatre visites de terrain ont été organisées dans le cadre de ce colloque en partenariat avec trois structures naturalistes d’Ile-de-France : 1. l’association ESPACES, qui a présenté des actions de restauration des berges de Seine dans le secteur de l'île Saint-Germain 2. l’association ATHENA78 qui a présenté des installations et suivis de batracoduc et batracodrome dans le secteur de la forêt de Rambouillet et 3. L’ANVL qui a animé deux sorties, la première sur la restauration des landes et pelouses dans le massif de Fontainebleau puis la restauration de carrières alluvionnaires dans la vallée de la Bassée (sud Seine-et-Marne).
 
Plus de 200 personnes ont assistées à cette édition 2019.

Résumé

Face à la dégradation anthropique des habitats littoraux du Parc national des Calanques, le projet européen LIFE Habitats Calanques (LIFE16 NAT/FR/000593) a pour objectif d’entreprendre des actions de protection et de restauration écologique à grande échelle. Parmi ces habitats, la phrygane (code Natura 2000 : 5410) représente un exemple typique d’une situation littorale contrainte par une forte anthropisation et des conditions climatiques drastiques. Cet habitat est structuré par l’Astragale de Marseille (Astragalus tragacantha L.), une espèce végétale rare et protégée dont ses populations sont vulnérables, notamment à la fragmentation et aux embruns pollués. Cependant, cette espèce tolère des concentrations édaphiques élevées d’éléments traces métalliques et métalloïdes (ETMM) issus d’activités industrielles passées. Des études précédentes ont caractérisé des symbioses racinaires typiques de A. tragacantha (endomycorhizes à arbuscules et nodules à rhizobium) pouvant expliquer sa capacité à tolérer les stress hydrique et nutritif ainsi que la contamination des sols. Dans la présente étude, sur la base d’une carte d’occupation des sols, la modélisation de la probabilité de présence d’A. tragacantha selon l’altitude, la pente et l’exposition a permis d’identifier plusieurs zones favorables à son développement. Sur ces zones, la contamination en ETMM a été analysée. Ces travaux complémentaires permettent d’envisager la restauration des populations d’A. tragacantha par transplantation de plantules, soit en renforcement des populations existantes, soit en les introduisant dans de nouveaux sites favorables afin d’augmenter la connectivité entre populations. Cette opération de restauration permettra également de favoriser la phytostabilisation des ETMM et participera à la re-fonctionnalisation des sols contaminés.

Mots-clés :
Espèce ingénieur, phytostabilisation, symbioses racinaires, transplantations de plantules.

 

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