Systèmes extensifs pour la gestion et le traitement des eaux urbaines de temps de pluie (SEGTEUP)
L'imperméabilisation et l'artificialisation des surfaces urbaines ont conduit, au fil des ans, à collecter des eaux pluviales polluées, les retombées atmosphériques, le lessivage des toitures et des surfaces imperméabilisées etc.
Ces eaux contribuent à la saturation des réseaux unitaires et sont parfois collectées par des réseaux séparatifs d’eaux pluviales. Leur rejet dans les milieux aquatiques est défini comme des Rejets urbains de temps de pluie (RUTP). Ces rejets sont constitués par l’ensemble des eaux rejetées soit aux exutoires des réseaux séparatifs pluviaux soit aux surverses de réseaux unitaires ainsi qu’aux by-pass des stations d’épuration.
L’usage de techniques extensives de traitement des RUPT ressort depuis quelques années comme un compromis coût-bénéfice intéressant permettant un traitement in situ des eaux pluviales. Parmi ces techniques, celles issues de la famille des « constructed wetlands » (marais artificiels) sont
largement étudiées au niveau international. Elles concernent soit des marais artificiels à écoulement superficiel (nécessitant des surfaces importantes), des filtres plantés à écoulement horizontal (sensibles aux variations de charges hydrauliques), des filtres plantés à écoulement vertical (objet de ce guide) ou des mixtes de ces différentes techniques.
Le passage du statut de prototype à un dispositif opérationnel nécessitait cependant une validation : le projet SEGTEUP 5 (ANR Precodd 2008) visait à développer, optimiser et valider un procédé extensif de traitement.
Ce guide restitue les conclusions de ce projet en termes de dimensionnement et de paramètres à prendre en compte, aussi bien techniques, administratifs que organisationnels pour le succès d’un projet de traitement des rejets urbains par temps de pluie par filtres plantés de roseaux à écoulement vertical. Il concerne aussi bien le traitement des surverses de déversoir d’orage que le traitement des eaux pluviales strictes.