Restauration des sols pour l’intégration écologique des centrales photovoltaïques
Sujet de stage de Master 2 :
La respiration du sol constitue l’un des principaux flux du cycle du carbone, le deuxième en importance après la production primaire brute. Son étude revêt donc une importance majeure pour atténuer les impacts du développement et notamment favoriser l’intégration écologique de l’énergie solaire. Au-delà de l’emprise foncière élevée des centrales photovoltaïques et des conséquences de leur construction sur les espèces et leurs habitats, les dégradations des propriétés physico-chimiques des sols combinées à l’élimination de la végétation peuvent altérer les habitats d’une biodiversité hétérotrophique responsable des équilibres entre le stockage et le déstockage du C. Les modifications microclimatiques induites les panneaux peuvent également menacer les stocks de carbone contenu dans les sols. Le premier objectif de ce stage de Master 2 sera dans cette problématique d’évaluer les incidences de la construction des centrales photovoltaïques sur la respiration des sols et sur les principaux facteurs déterminants son intensité (i.e. teneurs en eau et températures).
Pour cela, le stage consistera dans un premier temps à suivre ces propriétés au sein de 3 centrales photovoltaïques réparties dans le sud de la France et à en comparer la dynamique à celles caractéristiques de divers modes régionaux d’occupation des sols. Par ailleurs le recouvrement d’une végétation prairiale à partir de la banque de graine sont souvent très limitée et dépendant de la restauration de la qualité des sols.
Le second objectif sera d’évaluer les incidences de 4 méthodes de restauration écologique (i.e. travail mécanique du sol, +amendement d’un vermicompost, +transfert de graines des prairies adjacentes, +ensemencement monospécifique) sur certaines propriétés physiques (stabilité structurale, température, teneur en eau), chimique (teneur en N, sock de C) et biologiques (respiration du sol, activité enzymatique).
Dans ce contexte, l’étudiant bénéficiera d’une expérimentation in natura mise en place en mars 2016 sur le site de Rochefort des Corbières (Aude) et croisant ces 4 opérations de restauration avec l’influence des panneaux photovoltaïques.
Profil souhaité :
Outre des aptitudes indispensables d’organisation pour le travail expérimental sur le terrain et en laboratoire, le ou la candidat(e) devra présenter une motivation importante pour l’écologie fonctionnelle, l’écologie de la restauration et l’écologie des sols.
Stage basé à Aix Marseille Université – UMR IMBE (Aix-Marseille Univ, Univ Avignon, CNRS, IRD)
Le stage sera gratifié au taux horaire légal de 3,60 euro par heure.
Déplacements sur le site d’expérimentation à Roquefort-des-Corbières
Merci d’envoyer un CV et une lettre de motivation à Raphaël Gros (MCF, Écologie du sol) : raphael.gros@imbe.fr