Ecorestanques pour écopont à haute fonctionnalité écologique
Il est désormais acquis que l’aménagement de surface (terres, plantations, semis, etc.) est un des facteurs qui conditionnent l’utilisation des passages à faune et des écoponts par une diversité de taxons animaux. Ce poste technique est minoritaire en terme budgétaire comparé au coût global de l’ouvrage mais, une fois fixées la position géographique de l’ouvrage (en cohérence avec la trame écologique et la répartition des espèces) et sa géométrie générale (largeur, forme diabolo, etc.), un aménagement de surface judicieux adapté aux espèces visées améliore l’efficacité des écoponts (sous réserve que la faune soit guidée par des clôtures adaptées).
Cet habillage écologique renforce l’attractivité des ouvrages en reconstituant une continuité d’habitats avec les milieux adjacents. Cela fait appel à un panel de techniques paysagères classiques parmi lesquelles l’amenée des terres de couverture avec mise en forme sur le tablier et vers les entonnements aux extrémités, la végétalisation par plantations, semis ou la favorisation des germinations spontanées, ou encore la création d’aménagements faunistiques variés (mares, abris, etc.) en fonction des trames écologiques à rétablir. Parmi les aménagements faunistiques améliorant l’efficacité des ouvrages, on retrouve souvent préconisée la création de « caches » exploitables par différentes espèces de petite taille (micro-mammifères, reptiles, insectes, etc.). Ces abris, également appelés « andains écologiques » sont réalisés avec des matériaux naturels (bois, roches) ou artificiels (matériaux de construction), plus ou moins organisés selon les objectifs écologiques et paysagers.
Ce qui, de loin, peut sembler un simple amoncellement peut en réalité faire appel à des techniques proches de la construction afin de concilier efficacité faunistique, faisabilité technique, durabilité, pérennité et optimisation économique. La réflexion peut porter sur les modalités d’agencement des composants, leur scellement ou non au sol ou entre eux, le choix de bois imputrescibles ou au contraire plus facilement dégradés pour favoriser la colonisation par les insectes sapro-xylophages, etc.