Mangroves et bioremédiation à Mayotte
A Mayotte, la compétence sur l’assainissement est exercée depuis 1998 par le Syndicat Intercommunal d’Eau et d’Assainissement de Mayotte (SIEAM) en lieu et place des communes de l’Archipel. Cependant, Mayotte connaît des difficultés pour le traitement de ses eaux usées, en particulier les eaux usées domestiques en raison de l’explosion démographique (plus forte densité de France avec 570 hab/km 2 ) et des problèmes économiques, techniques, fonciers et environnementaux qui en découlent. De nombreux villages restent à assainir car les systèmes de traitement sont aujourd’hui déficients : manque de stations d’épuration, dysfonctionnement des stations existantes, problèmes de raccordement des habitations au réseau, etc. De plus, les méthodes conventionnelles de traitement des eaux usées sont particulièrement coûteuses et difficiles à mettre en oeuvre dans un contexte tropicale insulaire, éloigné de la métropole. La sensibilité particulière des milieux récepteurs à Mayotte (lagons, sous-sols, rivières, mangroves) est également une des difficultés majeures rencontrée pour la réalisation des systèmes d'assainissement.
Parallèlement à l’amélioration des stations d’épuration classiques (STEP), le SIEAM étudie depuis plusieurs années la mise en place de techniques de trai-tement des eaux usées domestiques alternatives, considérées comme plus adaptées au contexte mahorais : lagunage, filtre planté, biodisque. C’est dans ce cadre qu’en collaboration avec le laboratoire ECOLAB (CNRS et Université de Toulouse), un projet pilote d’assainissement basé sur les capacités épuratrices de la mangrove a été mis en place fin 2006.
Pour voir tous les retours d'expériences de l'ouvrage "Ingénierie écologique appliquée aux milieux aquatiques" : /reference-biblio/ingenierie-ecologique-appliquee-aux-milieux-aquatiques